LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, ABDELMADJID TEBBOUNE, A AFFIRME MERCREDI A ALGER QUE LES PARTISANS D’UNE PERIODE DE TRANSITION ONT « TORT »…
ALGER – Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé mercredi à Alger que les partisans d’une période de transition ont « tort » et que le peuple saura faire la distinction entre « l’intègre parmi ses enfants et celui qui complote contre lui », appelant à se préparer au référendum sur l’avant-projet de révision de la Constitution.
« Les partisans d’une période de transition et les comploteurs d’autres rives ont tort puisque le train est déjà en marche et ne reviendra pas en arrière », a déclaré le président Tebboune lors de la rencontre Gouvernement-walis.
Il a ajouté que « le peuple algérien a appris, de par ses expériences et son sens inné, comment distinguer entre l’intègre parmi ses enfants et celui qui complote contre lui », ajoutant que « nous sommes tous à ses services pour concrétiser ses revendications légitimes du 22 février 2019 ».
Le chef de l’Etat a appelé, dans ce sens, les membres du Gouvernement et les walis à se préparer à l’étape du référendum (sur l’avant-projet de révision de la Constitution), « afin de garantir les meilleures conditions et moyens matériels et psychologiques à même de permettre au citoyen d’avoir son mot à dire sur l’avenir de son pays ».
Après avoir exprimé l’ambition d’élaborer « une Constitution consensuelle », le président de la République a annoncé qu’un « texte sera prochainement publié englobant les propositions de tous et chaque article inclura toutes les propositions, pour, à la fin, prendre en compte les propositions de la majorité ».
Il a expliqué qu’une fois cette opération finalisée, l’amendement de la Constitution deviendra « un projet », mais actuellement, « nous sommes toujours à la phase de la collecte des propositions ».
Par ailleurs, le président Tebboune a mis en avant l’impératif attachement au mécanisme de dialogue et de concertation, « garant de la consolidation de la sécurité et de la stabilité, et rempart contre le spectre des tensions sociales tant souhaitées par des parties visant à porter atteinte à la stabilité nationale, en concrétisation d’agendas de forces connues ».
Le chef de l’Etat a rappelé, dans ce sens, que l’Algérie était ciblée par ces forces « qui œuvrent à susciter la colère du citoyen, devenu en raison de l’écart créé entre lui et son Etat, une proie facile à ces parties suspectes et à leur argent sale ».
Revenant sur les deniers incidents « douteux » coïncidant avec la hausse des températures et l’Aïd El Adha, le président Tebboune a assuré que « leurs tenants et aboutissants seront dévoilés, et leurs auteurs poursuivis ».
Après avoir affirmé que la majorité des citoyens étaient conscients de l’importance de préserver la stabilité nationale, il a indiqué que « ceux qui complotent contre le pays aujourd’hui, sont ceux-là même qui ont détourné des milliards vers l’étranger ».
« Forts de notre détermination à éradiquer l’argent sale et les résidus de la ‘Issaba’ (bande), nous saurons leur faire face », a-t-il ajouté.
Le président de la République a, dans ce sens, annoncé que des enquêtes sont en cours pour identifier les responsables des blocages concernant l’octroi des primes incitatives destinées aux travailleurs du secteur de la santé, mobilisés dans le cadre de la lutte contre le coronavirus (Covid-19).
Il s’est, notamment, interrogé sur les motifs du retard (trois mois) accusé dans « l’application des décisions concernant l’attribution des primes incitatives destinées exclusivement aux personnels de la santé », relevant le rôle des walis et responsables dans pareille situation.
Le Président Tebboune a, ainsi, mis en garde contre des « forces d’inertie » qui oeuvrent contre la stabilité du pays « avec la complicité de parties au sein de l’administration qui escomptent une situation de chaos », annonçant des enquêtes, en cours, dans ce sens.
Il a, également, annoncé que les décisions de mettre fin aux fonctions d’un certain nombre de responsables locaux représentent « le début » d’un processus consistant à exiger des comptes à ceux qui ont fait montre de « passivité » en matière de prise en charge des préoccupations et des problèmes des citoyens dans les zones d’ombre.
A cet égard, il a dit « ne pas comprendre qu’en 2020 et malgré le mouvement du Hirak béni et toutes les décisions prises par l’Etat pour soulager le quotidien des citoyens, des images horribles, dont se plaignaient les citoyens ces dernières années, demeurent encore ».
A ce propos, le président de la République a estimé que ces comportements constituent « une continuation du discours négatif prôné par la bande ».
Le déconfinement partiel, nécessaire à l’économie nationale et aux citoyens
Le président de la République a, par ailleurs, loué les efforts de certains walis dans la lutte contre la propagation du coronavirus (Covid-19), notamment après l’élargissement de leurs prérogatives en matière de gestion des situations induites par le virus.
« Des efforts, qui malheureusement, n’ont pas été palpables dans d’autres wilayas, parfois même dans l’intérêt à accorder au citoyen et à son environnement et dans la réalisation de ce qui était tracé pour l’amélioration du niveau de vie de millions de citoyens, vivant encore dans des zones d’ombres et presque à une autre époque comme s’il s’agissait là d’un destin scellé », a-t-il déploré.
« Nous avons, ces six derniers mois, concentré le plus grand effort sur la lutte contre un facteur imprévisible, en l’occurrence la pandémie Covid-19 que nous avons pu, Dieu merci, garder sous contrôle grâce à nos scientifiques et nos médecins et à notre armée blanche de médecins, de paramédicaux et autres personnels de la santé ».
Le président Tebboune a affirmé, à l’adresse des walis, que la prise en charge des préoccupations locales « est au cœur de vos principales missions dans le cadre de l’édification de l’Etat de Droit et la plus urgente, à l’heure actuelle, c’est le suivi quotidien de l’évolution de la situation sanitaire sur le terrain, dès samedi prochain, afin de pouvoir intervenir rapidement au besoin en vue de juguler la propagation de la pandémie, même si cela doit passer par un nouveau confinement sanitaire ».
Il a rappelé, à ce propos, les décisions du Haut Conseil de sécurité et du Conseil des ministres portant sur le déconfinement partiel « devenu nécessaire pour l’économie nationale et pour le morale du citoyens », a-t-il dit, appelant les walis à prendre les décisions qui s’imposent au regard de l’évolution de la situation sanitaire au niveau de chaque wilaya.
Sur un autre plan, le président de la République a affirmé que la société civile demeurait « le premier allié » pour concrétiser « l’édification de l’Etat », soulignant la « nécessité » d’apporter tout le soutien et les facilités aux associations pour les aider à s’organiser davantage.